VIGILANCE SUR LES CRÉDITS IMMOBILIERS

Le Haut Conseil de Stabilité Financière s’est réuni le 13 mars dernier pour actualiser son diagnostic des risques et vulnérabilités potentielles susceptibles d’affecter le secteur financier français.

Si le contexte a été essentiellement marqué par la récurrence d’épisodes de forte volatilité sur les marchés, c’est surtout l’endettement du secteur privé non financier qui a été au centre des attentions. La poursuite de la dynamique du crédit aux sociétés non financieÌ€res et aux ménages amène le Haut Conseil à poursuivre la surveillance de l’endettement du secteur privé, ainsi que les conditions d’octroi relatives aux crédits bancaires, en examinant notamment les caractéristiques de la production de crédits immobiliers.

Le Haut Conseil de Stabilité Financière constate en effet que le crédit aux ménages continue également de progresser aÌ€ un rythme soutenu. Ses deux composantes, le crédit immobilier et le crédit à la consommation, ont augmenté de plus de 6% sur un an depuis le printemps 2017. De ces deux composantes, c’est la dynamique du crédit aÌ€ l’habitat qui appelle une attention et une vigilance particulieÌ€res, puisque, si l’augmentation des prix de l’immobilier se poursuit, il en va de même pour l’assouplissement des conditions d’octroi.

Reste à savoir si l’on est face à un effet « d’inflation immobilière » (l’augmentation des prix étant une conséquence de la facilité d’accès au crédit) ou d’un effet « d’adaptation de l’octroi de crédit », avec des banques qui devraient assouplir les scores d’octroi face à des prix qui montent sous peine de bloquer totalement le secteur immobilier…